L'homme en noir

Heureux qui comme Ulysse a fait un voyage confortable

Le temps est assassin, et emporte avec lui les rires des enfants. Et le sens de l'aventure, aussi. Dernièrement, nous sommes revenus d'un voyage à Montpellier. Ca peut sembler plutôt banal, mais jusque-là, le voyage en solo était notre seul horizon. Et force est de constater que ces deux manières de découvrir un pays n'ont absolument rien à voir. Il faut comprendre que pendant des années, nous avons méprisé le concept même du voyage de groupe. Le seul fait de devoir vivre 24h sur 24 avec des gens qu'on ne connaît ni d'Eve ni d'Adam nous paraissait foncièrement absurdee. Mais tout arrive, et lorsque nous avons remarqué le planning de ce voyage de groupe, ça nous a directement fait envie. Car ce désavantage était compensé par un privilège inestimable : ne plus se coltiner le fait de devoir prospecter pour trouver les hébergements. Et c'est ce qui nous a poussés à tenter le coup. Dans l'ensemble, lorsqu'on voyage en solitaire, on n'est jamais complètement à l'aise. Il y a toujours un truc à gérer. Il y a bien évidemment de grands moments, mais même alors, le stress subsiste. On pense toujours au fait qu'on doit s'organiser par la suite. Evidemment, c'est formateur. On se force à dompter sa peur, à devenir autonome. Les voyages en solo sont profondément formateurs. Ceci dit, au bout d'un moment, on est bien formés. Et on voudrait sortir de ces "études", de profiter, les doigts de pied en éventail. Mon moi de 20 ans est résolument consterné par cette évolution. Mais tant pis. A vrai dire, mon moi des Noëls passés n'avait pas la tête sur les épaules. 🙂 Pour plus d'informations, suivez le lien.